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Presence [CRITIQUE]

Photo du rédacteur: La CinéphileLa Cinéphile

Pour son nouveau film, le réalisateur Steven Soderbergh propose une approche originale en termes de mise en scène et de dramaturgie de la figure du fantôme qui ne laisse pas indifférent.

affiche du film Presence








Une famille emménage dans une nouvelle maison, où une mystérieuse présence hante les lieux.









Dans Presence, le spectateur suit la vie d'une famille où les relations sont tendues, voire conflictuelles avec Rebecca (Lucy Liu), la mère qui semble dans son monde, ne pense qu'à l'avenir de son fils en tant que champion de natation et n'écoute pas vraiment les autres, Chris (Chris Sullivan) le père qui pense sérieusement à divorcer, Chloé (Callina Liang), la fille et personnage principal, en deuil suite à la mort de sa meilleure amie Nadia et enfin Tyler (Eddy Maday), le fils qui a du mal à comprendre sa sœur. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison et que Chloé ressent une présence, la situation devient encore plus compliquée car seul Chris la croit et lui apporte véritablement son soutien.


Tout l'intérêt de ce long-métrage dramatique surnaturel, qui n'est pas sans rappeler A Ghost Story (David Lowery, 2017), repose principalement sur un parti pris original concernant la fameuse Présence qui hante les lieux - parti pris qui ne sera pas dévoilé explicitement ici - qui place par la même occasion le spectateur au cœur de l’histoire, accentuant cet aspect d'un observateur invisible qui regarde des fragments de vie se dérouler devant ses yeux.


Dès les premières minutes du film, Steven Soderbergh plonge le spectateur dans l'histoire avec une caméra virevoltante qui pouvait laisser craindre un effet de malaise en raison d'un mouvement certes fluide mais très rapide. Cependant, l'alternance entre des plans fixes et des plans-séquences permet à la fois de profiter de l'histoire sans que les mouvements soient désagréables et d'avoir un renouvellement constant dans la présentation des différentes scènes.


La concept de la maison hantée se trouve réinventé, avec un point de vue novateur qui ouvre de nouvelles perspectives et amène à s'interroger sur la nature de la Présence ainsi que sur ses motivations. Les ingrédients classiques sont là à l'image des lumières qui s'allument et s'éteignent ou des objets qui changent de place ou qui sont violemment projetés à travers la pièce.


Enfin, il y a également une atmosphère pesante mais sa raison est différente des autres films de fantômes et c'est ce qui fait que ce huis-clos ne lasse jamais, on veut savoir ce qu'il va se passer dans les scènes suivantes et il y a une certaine tension qui monte jusqu'à un final étonnant et touchant.


Avec Presence, Steven Soderbergh amène une touche d'originalité dans un genre qui peine parfois à se renouveler et prouve une nouvelle fois qu'il est possible d'allier le drame et le film de genre pour livrer une oeuvre unique efficace.


Critique réalisée suite à la projection du film lors du 32ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer


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