The Walking Dead: Dead City, le spin-off de The Walking Dead mettant en scène Maggie et Negan est enfin arrivée sur nos écrans avec un premier épisode très intrigant.
Pour retrouver Hershel qui été kidnappé, Maggie n'a pas d'autre choix que de demander de l'aide à Negan. Ils se rendent ensemble sur l'île de Manhattan.
La série s'ouvre sur un premier aperçu de Manhattan, avec des effets visuels qui rendent très bien et qui contribuent déjà à mettre en avant une atmosphère particulière et bien post-apocalyptique. On a cette l'impression de voir un quartier totalement à l'abandon, où rôde seulement une horde monumentale, dont une partie mettra un coup de pression aux personnages au cours de l'épisode.
En parlant de personnages, Dead City régale le spectateur avec, d'une part, Maggie et Negan, qu'il n'est plus nécessaire de présenter. Leur relation, bien qu'elle penche parfois vers du déjà-vu, est intéressante et l'animosité entre les deux semble ici justifiée dans le mesure où elle serait renforcée par les situations dans lesquelles se trouvent nos deux protagonistes : Maggie veut récupérer son fils Hershel, prisonnier du Croate, l'antagoniste de la série, et Negan est recherché par les Marshals de l'Etat fédéral de Nouvelle Babylone (qui semble regrouper l'état de New York et celui du New Jersey) car il est accusé d'avoir tué cinq personnes.
D'autre part, Dead City permet d'introduire de nouveaux personnages qui suscitent la curiosité avec tout d'abord Perlie Armstrong, le Marshal qui dirige les recherches pour retrouver Negan. Interprété par Gaius Charles, c'est un homme de loi qui applique le règlement à la lettre. Cela donne lieu à une séquence particulièrement glaçante où il évoque la sentence réservée à Negan, qui est de la pure torture dont on préfèrerait n'avoir pas entendu parler, et où il menace un autre personnage. Armstrong précise qu'il ne fait pas cela par plaisir mais le fait qu'il ne renonce à rien et aille au bout des choses en font un adversaire redoutable pour Maggie et Negan.
Cependant, il n'est pas une menace aussi grande que le Croate car ce dernier a l'air d'être un sadique qui a un sacré pète au casque. Negan dit d'ailleurs de lui que c'était probablement le pire de tous parmi les Sauveurs - en effet, le Croate faisait partie du groupe de Negan à l'époque. Il a d'ailleurs gardé certaines "traditions" des Sauveurs, 'notamment sur le pillage des récoltes des autres communautés et il utilise le fameux sifflement des sauveurs. Même s'il n'apparaît que quelques minutes dans ce premier épisode, le Croate fait une entrée remarquable dans l'univers de The Walking Dead et vu la folie qui semble l'habiter, ça devrait amener des scènes bien angoissantes.
C'est d'ailleurs cet aspect qui devrait faire la force de la série ainsi que l'ambiance générale posée dès ce début de saison. Chaque recoin de Manhattan semble cacher quelque chose de plus ou moins effrayant, à l'image de cette femme âgée qu'on aperçoit à deux reprises, voire répugnant, avec notamment un plan mémorable avec un rat dans ce premier épisode. Ce mélange de peur et de dégoût est justement tout ce qu'on attend d'une fiction telle que The Walking Dead et il n'y a plus qu'à espérer que ça sera ça tout du long.
Au-delà de l'esthétique réussie avec de beaux plans, un bon rendu en termes d'atmosphère et des personnages intéressants, on peut cependant regretter l'absence de réels jumpscares qui auraient pu bien fonctionner ainsi que des questions amenées mais aussitôt mises de côté - certes il y aura tout le temps d'y répondre par la suite mais un début de réponse aurait été préférable - et des actions parfois un peu douteuses, d'autant plus lorsque l'on sait que cela fait plus de dix ans que les rôdeurs ont envahi le monde.
Ainsi, ce premier épisode pose les bases de l'histoire en apportant une certaine fraîcheur avec ces décors urbains et une atmosphère vraiment pesante. Tout va assez vite, le rythme est même un peu trop rapide à certains moments et il ne faudrait pas que la série s'emballe au risque de laisser trop de questions sans réponses.
留言