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Les Maudites [CRITIQUE]

Photo du rédacteur: La CinéphileLa Cinéphile

Prix du Jury Jeunes et Prix de la Critique du 32ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, Les Maudites de Pedro Martín-Calero est une oeuvre qui aurait pu être fascinante mais qui devient vite ennuyante.

affiche du film Les Maudites où l'on voit trois visages féminins dans la lumière et un visage d'un homme âgé dans l'ombre





Quelque chose hante Andrea, mais personne, pas même elle, ne peut le voir à l’œil nu. Il y a vingt ans, à dix mille kilomètres de là, la même présence terrorisait Marie. Camila était la seule à pouvoir comprendre ce qui lui arrivait, mais personne ne les croyait. Face à cette menace oppressante, toutes trois entendent le même son écrasant : un cri.






S'il y a bien une chose sur laquelle Les Maudites peut mettre tout le monde d'accord, ce sont ses moments de tension, ses scènes véritablement horrifiques. Qu'il s'agisse de la première partie avec le personnage d'Andrea, les scènes avec la télévision, le canapé ou encore les deux moments dans l'appartement à vendre, Pedro Martín-Calero réussit à effrayer le spectateur avec une certaine finesse.


En effet, il n'utilise quasiment jamais de jumpscares et c'est bien le fait qu'il y ait une menace omniprésente mais invisible à l'oeil nu, seulement repérable au travers de l'objectif d'une caméra ou d'un smartphone, et un silence pesant qui créent de bons moments de tensions.


Les effets utilisés pour montrer l'inquiétante menace, un homme âgé symbole de l'oppression patriarcale et d'une forme de masculinité toxique, sont réussis et mettent véritablement mal à l'aise, d'autant plus que le jeu du trio d'actrices principales - Ester Expósito (Elite, Venus), Mathilde Ollivier (Overlord, 1899) et Malena Villa (El Angel) - est très bon.


Cependant, s'il fallait résumer le film brièvement, c'est tout simplement It Follows (David Robert Mitchell, 2014) mais en moins bien. Hormis les scènes mentionnées précédemment, il ne se passe pas grand chose et Les Maudites est moins prenant du fait qu'il y a trop de temps mort au milieu, il y a un vrai sentiment de creux à tel point que cela fait oublier la menace qui rôde autour des personnages tant on se retrouve face à un film qui s'ancre plutôt dans le cinéma d'auteur.


Il y a un vrai problème de rythme, avec une première partie qu'on ne voit pas passer puis la deuxième commence et, à partir de ce moment, c'est parti pour un enchaînement de scènes et de dialogues qui trainent en longueur et cela donne la désagréable impression que le film était à l'origine un court-métrage et que celui-ci a finalement été étiré pour en faire un long.


Ainsi, si Pedro Martín-Calero parvient à proposer de vrais moments de peur avec ce premier long-métrage, il échoue à convaincre le spectateur avec une histoire qui se perd dans des dialogues creux et des scènes soporifiques.



Critique réalisée suite à la projection du film lors du 32ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer

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